La fin d’une aventure…

Plus de deux ans que j’ai mis les pieds pour la première fois au Québec, j’ai encore du mal à y croire ! Les mois ont défilé depuis mon retour à Montréal en juillet 2018, et mon PVT est officiellement terminé depuis quelques jours. Je ne réalise pas encore tout ce qui s’est passé pendant ces deux ans, tout ce que j’ai vécu et tout ce que j’ai appris. Si à l’époque vous aviez dit à la Lyzie de 28 ans tout ce qui allait se passer, je ne sais pas si elle vous aurait cru.

Montréal en été

Quand je suis revenue l’année dernière, j’avais l’intention de partager avec vous toutes mes aventures et de profiter à fond de ces quelques mois qui me restaient. Mais ça ne se passe jamais comme prévu… Pour être honnête, je ne pensais pas trouver un travail qui me plaisait, et j’avais imaginé avoir un travail plus ou moins alimentaire et me consacrer à la photographie et à developper mon blog, puis à la fin du PVT voyager dans l’Ouest canadien et repartir en France ou en Europe à la quête du travail parfait et me poser. Mais la vie en a voulu autrement et j’en suis contente, mais c’est assez déstabilisant d’avoir quelque chose que vous pensiez impossible et que tous vos plans soient remis en question. Je me suis donc investie totalement dans mon travail, et j’étais bien occupée par mes démarches, que j’ai du mettre mes projets personnels de côté, et je n’ai pas vu le temps filer.

Ce que cette expérience m’a appris, c’est que si vous voulez quelque chose, n’ayez pas peur et donnez à vous à fond pour réussir. S’expatrier et rester au Canada, ce n’est pas si facile que ça, ça demande en effet beaucoup d’énergie et également de l’argent, il faut donc le vouloir ! Il faut retenir également que le temps passe très vite quand on est bien occupé, donc faites bien vos calculs si vous savez que vous voulez rester.

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Vous l’aurez compris, j’ai finalement trouvé un travail dont je ne pouvais rêver mieux, ce qui m’a poussé à vouloir rester encore un peu, au moins pour avoir de l’expérience, et les 4 derniers mois de la fin de mon PVT sont passés en un claquement de doigts en essayant de trouver des solutions pour rester et en lançant mes démarches : dossier d’EIMT, demande de prolongation de PVT, installation dans un nouvel appart… Je joue un coup de poker car ce n’est pas sûr que je suis puisse rester. Mais j’ai appris à lâcher prise, à tenter et à me dire que si ça ne fonctionne pas ici, ça fonctionnera ailleurs. Trouver un travail dans un domaine qui me plaît a été un élément déclencheur, et voir des gens qui semblent épanouies ailleurs comme Emanouela à Berlin, me fait penser que d’autres chouettes destinations peuvent m’attendre avec des challenges que ça soit en France ou en Europe, si ça ne marche pas ici. Je reste donc positive quoi qu’il arrive, ça ne sert à rien de s’angoisser, et je crois que j’arriverais à retomber sur mes pattes quoi qu’il arrive.

grande roue montrealDans tous les cas, je passe l’été à Montréal, je suis bloquée pendant 3/4 mois en statut implicite, je ne peux pas donc pas quitter le territoire, j’ai l’intention de continuer à travailler et d’attendre la réponse de mon dossier, on verra pour la suite.

Je trouve que c’est assez troublant de ne pas être certaine de pouvoir rester, que ce soit réellement ce que je veux, et surtout me dire que finalement peut-être dans quelques mois je retournerais en Europe et que je devrais tout recommencer encore une fois. Maintenant que j’ai 30 ans, j’aimerais vraiment pouvoir me décider et de savoir où j’ai envie de me poser pour construire quelque chose.

vieux montreal

Finalement, j’aimerais conseiller à tous de pouvoir réaliser au moins un PVT, quelque soit le pays pour s’ouvrir à de nouvelles cultures, de nouvelles façons de penser et aussi de voyager. On apprend beaucoup, on grandit et surtout on relativise sur notre situation en France mais aussi à l’étranger.

J’ai appris qu’il n’y a pas d’endroits parfaits ou tout va bien en permanence ! A Montréal, avec un peu de patience, des contacts et du travail, vous pouvez évoluer rapidement et obtenir le travail dont vous rêviez. Ici, j’ai l’impression que tout est possible professionnellement.

vue depuis le pont Jacques cartier

 La ville est dynamique, il y a toujours quelque chose à faire l’été avec les multitudes de festivals, et si vous aimez tester les derniers restaurants fancy, vous serez servis. Quand on est en PVT, on a envie de tout découvrir, de faire des road trips, de poster les plus belles photos de la ville et du Canada, je me rends compte qu’on (sur)consomme les activités, et tout va très vite, des fois je ne réalise pas tout ce que je fais dans une journée. Je ne suis jamais restée un jour entier dans mon appart à ne rien faire, je n’y arrive pas, j’ai toujours l’impression que je me dois de faire quelque chose, car je pourrais bientôt rentrée en France et je pourrais passer à côté de quelque chose. Cependant je pense que si vous gardez cette curiosité, vous pourriez aussi bien vivre votre retour en France, car finalement il y a également beaucoup d’évènements et d’endroits à découvrir.

Les gens dans l’ensemble sont calmes et bienveillants, on ne fait pas d’histoire et on est positif, c’est un état d’esprit à prendre, et je pense qui peut s’appliquer à n’importe quel pays.

On se rend compte aussi qu’après 2 ans, on a déjà fait la plupart des activités, car ce sont plus ou moins les mêmes chaque année, et que ça devient une habitude. Parfois, c’est une évidence pour certains de rentrer, car il ont fait le tour de tout ce qu’ils voulaient voir et qu’ils veulent de nouveaux défis. On se rend compte également qu’en Europe tout est facilement accessible, on peut choisir la ville où passer un weekend et y être en 2h ! Enfin, beaucoup de gens rentrent à cause de l’éloignement avec la famille.

J’aimerais donc finir par dire aux futurs pvtistes que quelque soit votre choix, c’est une décision personnelle, chaque expérience est différente, vous pouvez lire des témoignages pour vous rassurer mais ne vous vous comparez pas. Vous avez le droit d’avoir votre propre opinion. Rien n’est figé non plus, vous pouvez rentrer au moment que vous le voulez, ou tout simplement si cette vie vous épanouit, rester.

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6 commentaires Ajouter un commentaire

  1. oh ton parcours me rappelle Jocanfly elle est aussi en prolongation de PVT.
    Je pense qu’une fois ici on s’attache vite et qu’il est parfois difficile de partir mais comme tu as la routine qui s’installe et l’éloignement avec la famille sont les raisons premières pour finalement quitter le Canada. Je vois aussi l’autre extrême, ceux qui demandent la RP, citoyenneté, achete un appart se marient et ont des enfants…
    Bon courage en tout cas pour la suite, et tu as bien fait de vivre ton PVT à 200% tu auras ainsi aucun regret. Peu importe la réponse pour les papiers que tu restes ou que tu partes ailleurs tu t’eclateras ! 🙂

    1. Lyzie McCake dit :

      Oui, effectivement 🙂
      J’ai d’ailleurs vu Johanna ce weekend.
      Merci pour ton retour ! Il faut effectivement ne pas avoir de regret, et surtout faire les choses parce qu’on a envie et pas se sentir piégé.
      J’essaie et on verra bien ce que ça donne 🙂

      1. C’est exactement ça !! 🙂

  2. Je viens de découvrir ton billet.
    Le fameux statut implicite, l’attente, ne pas avoir le contrôle sur son destin, c’est quelque chose que j’ai découvert avec l’immigration. Comme tu le dis si bien c’est à la fois beaucoup de doutes et d’attente et en même temps l’apprentissage du laser-prise parce qu’il n’y a rien d’autre à faire que profiter et attendre qu’on décide de ton sort. Mais ça donne aussi une certaine envie de vivre à fond juste au cas où, et tout redevient soudain une découverte perpétuelle. 🙂
    Je croise les doigts pour toi!!!

  3. Hello quelle beaux parcours ………..

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