J’estime pouvoir dire que passé le 14 mai, j’ai vécu officiellement mon premier hiver à Montréal, et j’avais envie de revenir sur mon ressenti par rapport à tout ce que j’avais entendu dire avant de le vivre ! Alors oui, il s’agit en fait plutôt de l’hiver à Montréal, et que si vous montez à une heure et demie de route tout en restant au Québec, l’hiver est beaucoup plus rude et l’expérience peut être totalement différente.
Personnellement, je n’ai pas eu froid, je m’attendais à bien pire ! Fin novembre, quand les températures se rafraîchissent de façon critique, je m’imaginais un peu comme dans un épisode de Games of Throne à côté de Jon Snow devant explorer l’autre côté du mur sans savoir à quoi m’attendre. Winter is coming… et j’avais plutôt peur ! En effet, je m’imaginais être ensevelie sous des montagnes de neige et avoir les narines congelées en permanence. Mais non !Tout d’abord, il ne faut pas oublier qu’on est en ville et que la plupart des rues sont dégagées, donc pas de panique !
Le meilleur conseil que je puisse vous donner pour ne pas souffrir du froid, c’est d’habiter à côté du métro, et de bien préparer votre itinéraire avant de sortir. Faites également attention si vous voulez prendre le bus, car ils ne sont pas souvent à l’heure en hiver et vous pourriez attendre de longues minutes à l’extérieur…
J’ai été chanceuse cet hiver, car mon appartement était situé à 5 minutes à pied du métro, et que travaillant Place Ville Marie au centre ville, j’arrivais directement à mon travail par les souterrains sans devoir ressortir. Je vous garantie que ça permet également de bien supporter le froid et ça m’a certainement aidé à mieux le vivre.
Ensuite, il y a eu effectivement quelques jours à plus de -20°, où il faisait même plus froid qu’au pôle nord ! Mais on va se le dire, on ne reste pas 4 heures dehors non plus, et si on a un bon manteau et des bonnes bottes, ça se passe très bien. J’avais passé une après-midi au Parc Jean Drapeau pour prendre des photos et j’ai survécu ! Bien entendu, le corps se fatigue beaucoup plus vite et au bout de deux heures le froid se fait ressentir, et à ce moment-là on a juste envie de rentrer au chaud et de ne jamais plus ressortir.
Au niveau de l’équipement, pour les journées les plus froides, je portais des collants polaires, un pantalon de ski, un sous-pull Uniqlo, un manteau North Face, un bonnet, une grosse écharpe et enfin une bonne paire de gants. Je pense qu’un des éléments les plus importants de la tenue, c’est la capuche ! Mine de rien elle protège de tout !
Maintenant que Décathlon est à Montréal, ça ne sert à rien de faire un stock avant de partir, éventuellement vous pouvez passer chez Uniqlo pour quelques vêtements thermolactyl, mais vous pouvez survivre sans si vous avez un bon manteau.
Je vous le confirme également que vous n’avez aucun style en hiver, ça ne sert à rien de chercher désespérément de trouver les plus belles bottes, car tout le monde est logé à la même enseigne et qu’au final personne ne regardera comment vous êtes habillé ! Votre peau également en prend un coup, et il faut ne pas avoir la main lourde sur le maquillage.
Pour les bottes, à Montréal pas la peine d’avoir des bottes trop hautes. J’avais demandé des conseils à mes collègues québécois, et on m’avait conseillé pourtant de ne pas prendre des bottines et que j’allais souffrir, j’avais alors acheté des bottes sorel assez hautes et encombrantes, mais je ne les ai portées que 5 fois au total, surtout lorsqu’il y avait des tempêtes de neige et quand je savais que je devais marcher plus de 30 minutes dehors dans la neige.
A l’automne, j’avais acheté des bottines pas chères chez Yellow pour la mi-saison, et finalement je les ai portées quasiment tout l’hiver. Je les trouvais beaucoup plus pratiques et surtout plus cutes pour le quotidien, et pour marcher 5 minutes jusqu’au métro ça ne posait aucun problème.
Parlons-en du métro, vous verrez qu’une fois vos couches enfilées vous allez peut-être le regretter une fois compressé dans le métro surchauffé.
Les tempêtes de neige sont magiques, tout est recouvert de neige, on ne distingue plus les voitures dans les rues, les voitures se mettent à patiner sur la route, on voit toutes les sortes de deneigeuses possibles s’activaient dans la ville, et on sort pour prendre LA photo de la ville sous son manteau blanc qu’on va aussitôt partager. Mais la neige disparait aussi rapidement au profit de plaque de glace ou de la slush, et là c’est moins drôle.
Ce que j’ai aimé cet hiver (et que je vous conseille de faire) :
- sortir en hiver prendre des photos dans mon quartier après la première tempête de neige et connaître l’euphorie de ce premier moment
- voir la fumée de mer se dégager du Saint-Laurent depuis le parc Jean Drapeau lors de la journée la plus froide de cet hiver
- gravir le Mont-Royal et voir la ville sous son manteau blanc
- partir à Québec voir la ville, l’hôtel de glace ainsi que les chutes montmorency gelées
- patiner au parc Lafontaine
Ce qu’il faut retenir c’est que Montréal, ça bouge l’hiver ! Même si ça n’a rien à voir avec l’été, la ville est quand même animée : Igloofest, nuit blanche, luminothérapie, Montréal en lumière, ski au Mont-Royal, … sans oublier les bonnes bouffes ! Et sinon si vous en avez pas assez, sortez de la ville pour profiter des activités d’hiver. Alors on ne se déplace pas non plus en chien de traîneau, mais vous verrez des parents promener leur enfant sur un traîneau !
Rassurez-vous vous aurez quand même une bonne excuse pour vous plaindre et dire qu’il fait frette en tabarouette ! Vous allez sûrement aussi vous surprendre à vouloir manger une Poutine et appréciez toutes ses calories, et certainement vouloir recommencer.
L’hiver est long, ce n’est pas forcément des températures glaciales dont on souffre le plus, mais plutôt de sa durée, on a l’impression qu’il ne va jamais se finir quand on voit arriver les dernières neiges en avril. Le printemps est quasiment inexistant, il ressemble plutôt à un deuxième automne sous la pluie et la grisaille. Il faut se le dire cela représente quasiment six mois de l’année, et qu’on doit être un peu fou de vouloir s’expatrier dans ce pays.
On peut dire que l’hiver s’est fini un peu à la même période que dans l’épisode de GOT, quand les températures repassent au dessus de 0 à partir de mi-avril, et qu’on tombe enfin le manteau d’hiver, mais il faut être encore un peu patient avant l’été, qui va être tout aussi intense, car oui au Québec il n’y a pas de demi-mesure.
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Oh ça faisait un moment que je n’étais pas allée sur ton blog, et c’est pile le jour où tu publies 🙂
Je suis entièrement d’accord pour l’hiver québécois, pas si dure mais LONG !
Tes photos sont encore une fois trop jolies.
xx
Laurane.
Merci Laurane, ça me fait plaisir ton commentaire.
Ca faisait un moment que je n’avais pas publié de toute façon, j’ai espoir avec l’été que je puisse n’y remettre.
Oui, c’est long surtout cette période avril/mai où on a l’impression de retomber en automne.
Je retrouve beaucoup de points communs avec l’article que j’avais rédigé sur mon premier hiver à Boston, ce qui me fait penser que même si les températures y sont moins extrêmes qu’à Montréal, la qualité des vêtements fait qu’au final on finit par le supporter. Mais la longueur de cet hiver-là (à peine 3 semaines de moins pour nous-autres Bostoniens puisqu’il y a eu des jours bien froids après un pic à 18° début avril), pour le coup je n’y étais pas préparée et j’étais à deux doigts de la grosse déprime en février/mars. Enfiler une doudoune début Novembre pour la quitter seulement mi-avril, c’est violent. Je viens juste ce matin de la stocker en hauteur dans la penderie pour l’hiver prochain, et même si je n’ai pas hâte d’être en plein été (à Boston non plus pas de demi-mesure : grosses chaleurs et humidité tout l’été !), cela fait un bien fou de se dire que l’hiver est derrière… Et que comme beaucoup (trop) de personnages de GoT, on y a survécu ! 😀
Merci Fanny pour ton retour !
Je ne suis jamais allée à Boston, mais j’en ai entendu beaucoup de bien, et je pense y faire un tour quand je pourrai quitter le territoire.
C’est assez intéressant de savoir que tu vis la même chose alors que c’est quand même plus au Sud.
Je comprends mieux pourquoi beaucoup prennent une semaine de vacances dans le sud pour couper l’hiver en deux, parce qu’effectivement comme tu l’écris, on peut tomber facilement dans une déprime.
Moi aussi, j’ai rangé mes vêtements d’hiver, et ça fait du bien psychologiquement, il n’y a plus qu’à attendre l’été, et on se plaindra dans 2 mois de l’humidité :p